L’importance de la gestion des eaux pluviales dans l’aménagement urbain
Le changement climatique devrait rendre les pluies fortes plus fréquentes et plus intenses sur l’ensemble du territoire. Ces phénomènes associés à des espaces trop souvent imperméabilisés augmentent le risque d’inondations importantes. La gestion des eaux pluviales est donc une préoccupation essentielle dans l’aménagement de notre territoire.
Quelle cadre règlementaire pour la gestion des eaux pluviales ?
En France, la gestion des eaux pluviales est réglementée par plusieurs lois et réglementations visant à prévenir les inondations, à protéger la qualité de l’eau et à promouvoir une gestion durable des ressources en eau. Voici quelques-unes des principales lois et réglementations liées à la gestion des eaux pluviales en France :
- Loi sur l’eau et les milieux aquatiques (LEMA) : Cette loi a été adoptée en 2006 et transpose en droit français la directive cadre européenne (DCE) d’octobre 2020. Elle vise à protéger les milieux aquatiques, à prévenir les pollutions et à assurer une gestion équilibrée et durable de la ressource en eau. Elle intègre également des dispositions concernant la gestion des eaux pluviales.
- Plan de Prévention des Risques d’Inondation (PPRI) : Les PPRI sont établis par les préfectures et définissent les mesures de prévention et de protection contre les inondations. Ils incluent souvent des prescriptions spécifiques pour la gestion des eaux pluviales, notamment en ce qui concerne l’aménagement des zones à risque.
- Code de l’urbanisme : Le code de l’urbanisme en France contient des dispositions relatives à la gestion des eaux pluviales, notamment en ce qui concerne l’aménagement urbain. Il peut imposer des règles de construction, de drainage et d’infiltration des eaux pluviales pour minimiser les risques d’inondation.
- Schémas Directeurs d’Aménagement et de Gestion des Eaux (SDAGE) : Les SDAGE sont des documents de planification élaborés par les agences de l’eau. Ils fixent les objectifs de gestion de l’eau à l’échelle des grands bassins hydrographiques, y compris la gestion des eaux pluviales.
- Règlementation sur l’assainissement non collectif : En France, les habitations qui ne sont pas raccordées à un réseau public d’assainissement doivent mettre en place un dispositif d’assainissement individuel. Cette réglementation fixe les normes et les règles à respecter, y compris pour la gestion des eaux pluviales.
Il convient de noter que les lois et réglementations peuvent varier en fonction des départements et des communes, et qu’il existe également des normes techniques et des guides de bonnes pratiques pour la gestion des eaux pluviales en France.
Quels avantages de la gestion des eaux pluviales au plus près de leur point de chute ?
- Retenir les eaux de pluies ou ralentir leur écoulement limite la surcharge ponctuelle des réseaux d’assainissement. En écrêtant leur débit, on évite ainsi les risques d’inondations.
- En rendant les surfaces perméables, les phénomènes d’évaporation et d’évapotranspiration lorsque les surfaces sont végétalisées contribuent à réduire les îlots de chaleur. Pour illustration, selon l’ADEME, l’écart de températures entre les centres urbains et la périphérie est de 4 °C en moyenne, écart pouvant aller jusqu’à 12 °C. Par ailleurs, la température de l’asphalte peut atteindre 80 °C en période de forte chaleur. Mieux gérer les eaux de pluie, c’est donc rendre nos villes et nos quartiers plus vivables en période de fortes chaleurs.
La gestion des eaux pluviales, une priorité pour RYSOsphère
RYSOsphère œuvre tous les jours pour proposer des solutions améliorant la gestion des eaux pluviales :
- Végétalisation des terrasses et des toitures : par la capacité des systèmes de végétalisation à retenir l’eau, c’est autant de pluies qui ne sont pas directement conduites dans les réseaux. Les performances d’abattement des eaux pluviales sont fonction des végétalisations mises en œuvre et de leur épaisseur.
- Systèmes de rétention temporaire des eaux pluviales en toiture, associés à des limiteurs de débit : l’objectif est de retarder les évacuaons des eaux de pluies dans le réseau d’assainissement, répondant ainsi à une exigence de débit de fuite maximal de rejet, à l’échelle de la parcelle. Ces systèmes peuvent être associés ou non à la végétalisation des terrasses.
- Solutions de perméabilité minérales ou végétalisées pour voies d’accès, parking, aménagement d’îlots de voirie, voies de tramway, etc.
Toutes ces actions permettent d’apporter des réponses à l’objectif « Zéro artificialisation nette » en 2050.
Profitez de l’expertise de RYSOsphère et contactez-nous.
Quelques pistes d’aides et subventions pour la végétalisation des toits et la végétalisation urbaine :
- En Ile-de-France :
Îlots de fraîcheur | Région Île-de-France (iledefrance.fr)
Végétaliser sa copropriété et valoriser les eaux de pluie avec CoprOasis (apc-paris.com)
- Sur le bassin Seine-Normandie :
Formulaires de demande d’aide financière | Agence de l’Eau Seine-Normandie (eau-seine-normandie.fr)
Dossier disponible dans Gestion des rejets urbains en temps de pluie
- Sur le bassin Rhône Méditerranée Corse :